jeudi 29 novembre 2007

Sandman 7 : Vies brèves - Neil Gaiman



D’habitude je suis pas trop pour faire les critiques à chaud, vu qu’on y écrit généralement n’importe quoi. Mais bon là, je peux difficilement dire n’importe quoi, vu que mon unique pensée en refermant ce 7e volume de Sandman est ma foi bien simple : Whoah !

(2 jours et une relecture plus tard : en fait c’est toujours ma pensée, alors on va faire avec et essayer de détailler un peu plus ^^)

On est en droit de pas accrocher au dessin, qui est bien daté (personnellement je suis guère fan sauf quand c’est signé Craig Russell, ou pour les couvertures de McKean), mais ne pas lire Sandman, ça relève de l’hérésie. Il est quasiment impossible de faire une liste claire de tout ce que les différents récits brassent en terme d’histoire, de références, de réflexion, et d’interrogations…

Vies brèves ne fait pas exception à la règle, loin de là, et c’est d’autant plus poignant que cet album là est une histoire à part entière, et non un recueil. Autant dire que les problématiques ont le temps d’être abordées, de préférence par différents cotés et de différentes manières, et avec assez de renvois dans tous les sens pour vous égarer.

Je n’en recommanderai pas la lecture seule, ou du moins sans avoir lu le volume précédent, qui plante pas mal d’éléments du décor, mais sans hésitation, allez-y, courrez le lire. Chaque opus de cette série apporte à chaque fois son lot de surprises, mais celui-ci est… encore une fois tout ce que je peut trouver pour le qualifier est « whoah ».

On retrouve pas mal de thématiques chères à la saga : les êtres immortels ou du moins très vieux qui parcourent encore la terre, qu’est ce qu’un dieu (une vraie obsession gaimanienne),un Eternel (Endless) est-il une fonction, une incarnation, quel est son rôle, mais aussi les relations de famille que cette étrange fratrie entretient.

Bref ça parle de vie, de mort, de rêve, d’amour, de désespoir, de folie, de destruction et de destin… remarquez c’est normal qu’on parle d’Eux après tout ^^.

Point fort de ce tome, c’est que c’est un des rares à mettre en scène tous les éternels, qui interagissent dans une même histoire, ce qui est assez rare… c’est même l’une des rares occasions de croiser le frère disparu, le fameux Destruction, qui est l’objet de la quête dans cet ouvrage, même si on peut se poser des questions vis-à-vis du rapport au titre… en fait peut-être que non, il n’est pas l’objet de l’histoire… en fait cela reste à déterminer ^^.

C’est aussi l’occasion de faire un peu plus connaissance avec Delirium (excellente dans son registre, puisqu’elle est drôle mais dérange et met mal à l’aise en même temps) et Despair, qui a plus de profondeur qu’on ne pourrait le croire quand on pense aux précédents opus…

Et au milieu de tout ça, il y a Dream, Morphée, Sandman, le héros quoi. Peut-être finalement le pivot de l’histoire, enfin c’est ce qu’on pourrait penser à la fin. Il apparait ici sous un jour très troublé, presque humain (même si ses paroles et ses actes rappellent assez souvent qu’il ne l’est pas), ou du moins soumis à des émotions et des interrogations plus que conflictuelles.

Il passe au début pour quelqu’un de superficiel qui accompagne Delirium dans sa recherche juste pour se changer les idées après s’être fait largué par sa dernière conquête… mais plus tard… je n’en dirais pas plus, mais c’est… « whoah »

(ou comment résumer un comic de plus de 200 pages en un mot…)

Bref, si vous n’avez jamais lu Sandman, voilà une raison de plus de lire cette série. Je me languis déjà de la suite personnellement… encore une preuve que Gaiman sait maitriser son sujet, sur des romans tous seuls comme sur des longues séries

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