mercredi 16 mars 2011

Le discours d'un roi - Tom Hooper


De temps en temps, je ne vais pas voir que des films de geeks, il m’arrive même d’écouter les recommandations de ma grande sœur, et d’accompagner ma cousine au cinéma voir un film « normal ». Toute une histoire de famille donc, et encore je ne vous ai pas parlé de mon autre cousine accro à Colin Firth qui a un magnet de lui sur son frigo et qui voulait aussi le voir…

Mais j’imagine que vous n’êtes pas là pour que je vous raconte ma vie (même si vous serez ravis d’apprendre que mes makis dégustés avant la séance étaient drôlement bons, je regrette juste d’avoir dû les expédier pour être à l’heure au cinéma…), mais pour que je vous parle du film, soit.

Le discours d’un roi se penche sur la vie du futur George VI, deuxième fils de George V qui n’était pas destiné à être roi, surtout vu son handicap : il était bègue, ce qui rend tout discours officiel, surtout à l’époque où on commence à les retransmettre en direct à la radio, complètement impossible. Le film raconte comment il va lutter contre son handicap, grâce à l’étrange thérapeute qu’est Lionel Logue, alors qu’il se retrouve sur le trône suite à l’abdication de son frère.

Pour un film sur la royauté britannique, il se révèle étonnamment intime et émouvant. Dans un contexte historique pas franchement joyeux, avec la Seconde Guerre Mondiale qui se profile à l’horizon, on suit le combat de « Bertie » contre son bégaiement, autant via des entrainements physiques et que l’exorcisation de ses démons intérieurs.

C’est une histoire très simple finalement, mais diablement efficace, parce que rien n’a été laissé de côté dans ce film, jusqu’à cette façon de filmer en contre-plongée qui rend d’autant plus sensible au handicap du futur roi (quand en plus on se retrouve au premier rang au cinéma, c’est d’autant plus frappant).

Je ne vous ferais pas l’éloge de tout le casting, mais Colin Firth habite son rôle incroyablement, et les autres ne sont pas en reste (et j’ai reconnu Michael Gambon qui joue son père, comme quoi je progresse !). Les dialogues sont particulièrement soignés, drôles et émouvants. Et la musique discrète d’Alexandre Desplat accompagne parfaitement l’ensemble.

Même si ce n’est pas un moment de cinéma aussi marquant qu’un Black Swan à mon goût (disons que c'est un film beaucoup plus classique), il mérite tout de même ses quatre oscars (sans parler du reste). Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on se retient d’applaudir sur le final tellement on est pris dans l’histoire.

8 commentaires:

Marion a dit…

Bon, je vais le voir cette semaine. En vrai ... ou peut être la semaine prochaine ou encore celle d'après ^^

Faut juste que j'me bouge le cul quoi ...

Tana a dit…

Rah... Ce film je voulais aller le voir mais séance complète! A Bénodet City... rends-toi compte!
Et ta cousine a un magnet de Colin... tu pourrais lui demander où elle l'a eu, parce que Colin tu vois... miaaaooouuu quoi!
Sinon... sorry pour les makis trop vite ingurgités. Honte sur toi!

Vert a dit…

@Olya
Mais oui, en plus le ciné est à côté de chez toi, tu n'as pas d'excuse :P

@Tana
La salle était comble à Paris aussi (j'ai bien fait de réserver nos places d'ailleurs...).
Je peux me renseigner pour le magnet, mais je me demande si il ne vient pas de Londres...

Grishka a dit…

Mouaaaaaaaaais... J'ai passé un bon moment devant ce film, j'ai apprécié l'histoire malgré une ou deux petites longueurs. Mais je pense pas qu'il mérite les 4 oscars ce grand dadais. Meilleurs scénario original... Oui, pour la simple mise a l'écran d'une histoire vraie (romancée il est vrai), j'ai vu mieux. Meilleur Réalisateur ? Autant la réalisation est simple, autant elle est trop voyante pour le commun des spectateurs. Beaucoup trop de choix discutables dans le cadrage, de partis pris tellement évidents qu'ils en deviennent par moment gênants... J'apprécie une réalisation efficace et utile, mais j'aime pas qu'on me balance à la gueule des choix tellement gros qu'ils peuvent occulter le déroulement de la scène.
Quand au meilleurs film... non. J'ai apprécié la séances et l'histoire, le jeu des acteurs... Mais franchement je ne comprend pas l'attribution de cet oscar là. On trouve tellement mieux ! Des histoires parfaitement écrites, avec des acteurs très bons, une réalisation qui ne laisse rien au hasard, réellement réfléchie et qui mérite d'être vue plusieurs fois pour en saisir toutes les subtilités, une musique qui a une part active dans la narration, et pas seulement un rôle d'accompagnement.. Bref, bon film, à voir c'est certain (et qui rejoindra mes étagères cinéphiles). Mais il ne mérite pas ces statuettes (a part celle du meilleurs acteur, là je dis pas). Très bon Geoffrey Rush aussi !

Unknown a dit…

Question importante : est ce le genre de film que l'on peut voir pour inviter une copine ?

Vert a dit…

@Grishka
En même temps pour moi sa victoire ne surprend pas, c'est tout à fait le genre de films oscarisable. Il n'est pas particulièrement novateur, mais il est bon dans son genre et suceptible de toucher un large public (par opposition à un Black Swan qui même si j'ai des critiques qui le décrivaient comme la parfaite machine à oscars, provoque des réactions bien plus mitigées...).

@Orkan
Tout à fait ! C'est le genre de film où on peut emmener n'importe qui, à part les coeurs de pierre je ne vois pas qui serait franchement fâché avec (c'est moins risqué que d'aller voir un film d'horreur par exemple :P)

Marion a dit…

Ayé, je l'ai vu ! J'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé les acteurs vraiment bon. Le boulot de Colin Firth est admirable !

J'ai aussi reconnu Michel Gambon, mais j'ai eu un choc de voir que c'est celui qui jouait Quedver qui incarnait Churchill xD

Bien contente d'être allée le voir en tout cas.

Vert a dit…

Moi je l'ai même pas reconnu, mais je comprends mieux pourquoi je l'aimais pas. Je me disais que c'était parce que j'avais trop en tête le Churchill de DW, mais en fait non, c'est juste que c'est ce traitre de Queudver :D