lundi 26 mars 2012

Demain les chiens - Clifford D. Simak


Et une autre lecture du Cercle chroniquée avec un mois de retard, ça en devient presque une habitude… enfin si avec Chroniques du Pays des Mères, c’était parce que j’avais trop de choses à dire, dans le cas présent, c’est plutôt le contraire.

Demain les Chiens est un texte qu’on retrouve souvent cité comme classique de la SF, et à ce titre, je suis contente de l’avoir lu, mais il m’a définitivement manqué des éléments d’interprétation pour vraiment le comprendre (et l’apprécier).

Pourtant, l’idée de base est plutôt séduisante. Dans un monde dominé par les chiens, l’homme est réduit à une figure mythique qui n’apparait que dans les contes et les légendes. Notamment huit contes présentés et commentés dans le recueil que forment Demain les chiens.

C’est le genre de vrai faux texte d’étude que j’adore, avec la préface introductive et les commentaires dont on a bien du mal à voir le rapport avec les textes. D’ailleurs c’est vraiment l’aspect qui m’a le plus charmé dans ce livre, la forme est vraiment chouette.

Et puis j’ai trouvé aux nouvelles un charme désuet tout à fait agréable. C’est marrant parce que pendant notre lecture commune, beaucoup de membres du Cercle avaient du mal avec l’improbabilité du futur imaginé par Clifford D. Simak.

Moi ça ne m’a pas posé aucun problème, au contraire c’est quelque chose que j’adore. Il y a quelque chose de fascinant dans cette vieille SF où tout était encore à découvrir ou presque (on ne connaissait pas l’ADN, les fusées en étaient à leurs balbutiements…), et où du coup l’auteur se permet toutes les folies.

(A titre de comparaison je trouve qu’on reste presque trop rationnels maintenant qu’on a réussi à aller dans l’espace mais qu’on s’est rendu compte qu’on n’avait pas les moyens d’aller bien loin !)

Par contre, ce qui m’a laissée perplexe pendant toute la lecture, c’est que j’ai eu un peu de mal à voir où l’auteur voulait nous emmener avec ses propos. Les contes débordent d’idées souvent intéressantes même si dépassées, sur la perte de structure sociale et la disparition des villes, sur la peur du voyage, les avantages et les inconvénients de comprendre autrui, etc.

J’ai bien repéré quelques motifs récurrents, non dénués d’ironie d’ailleurs, quand on pense notamment au robot qui veut toujours bien faire et dont les actions sont finalement discutables, ou à cette famille d’humains dont on suit les traces et qui sauvent l’humanité autant qu’ils la conduisent à sa perte.

Mais je suis sortie un peu déçue de ma lecture, faute de tout saisir. En fait je me dis que c’est le genre de texte qui se lirait bien en cours (à condition d’avoir un prof sensible à la SF), et ça aurait été absolument génial car j’aurais eu des explications.

Bref je suis contente de l’avoir lu (c’est un classique quand même, et j’ai bien aimé la forme), mais je ne saurais vous le recommander ou non. Comme je vois pas mal d’avis enthousiastes sur le net, je me dis qu’il faudra peut-être que je le relise, à un autre moment (par exemple un mois où je ne suis pas autant dans le cirage !) et avec des éléments d'analyse sous le coude.

Avis des autres atuaniens : Endea, Olya, Rose, Spocky, Yume

CITRIQ

8 commentaires:

Marion a dit…

Personnellement, je ne retenterai pas une lecture pour voir si j'arriverai plus à le comprendre ou l'apprécier ^^

Donc, j'ai tenté la lecture, ça n'a pas été concluant, tant pis ! Je commence à avoir l'habitude avec mes découvertes des classiques de SF :D

Roz a dit…

Relecture, je n'en suis pas là, mais des éléments d'analyse en plus ca ne serait pas mal. D'ailleurs j'en suis venue à bout un peu grâce au forum et à nos discussions qui a aidé à piquer ma curiosité!

Vert a dit…

Tu veux que je te recommande d'autres classiques chiants alors ? :D

Vert a dit…

Je me dis qu'une lecture d'une traite (et pas entre 4 machins différents comme je l'ai fait), j'y verrais un poil plus clair surtout sachant où on va. Enfin c'est pas au programme pour tout de suite...
(et oui c'est pratique le Cercle pour s'accrocher un peu aux bouquins pas évidents ^^)

Lorhkan a dit…

Simak a la cote en ce moment sur la blogosphère ! ;)
Les avis sont finalement assez partagés, il n'empêche que l'aura de l'auteur me pousse à m'y intéresser de près, un jour.
Merci pour ta chronique ! ;)

Vert a dit…

Oui j'ai lu un paquet de chroniques en dehors de Demain les chiens, c'est ces avis très enthousiastes d'ailleurs qui me donnent envie de retenter à une autre occasion ^^

Endea a dit…

Je suis contente d'être parvenue à l'achever mais je ne peux pas dire que je l'aurai beaucoup apprécié, c'est un roman très froid et impersonnel, tout ce que je déteste dans un livre. Et pourtant comme tu le dis il ne manque pas d'éléments intéressants.
j'ai beaucoup aimé le conte sur Jupiter pour ma part.
Je rajoute ton lien à mon billet :)

Vert a dit…

Oui c'était assez poétique Jupiter, ça m'a marqué aussi ^^