vendredi 30 mars 2012

Plaguers - Jeanne A. Debats


Enfin, cadeau de Noël de 2010, je t’ai enfin fini ! Oui parce que si certains livres ont tendance à prendre la poussière sur mes étagères, j’essaye dans la mesure du possible de ne pas trop faire poireauter ceux qu’on m’offre. Surtout ceux de Noël, parce qu’il y a une certaine contradiction à réclamer encore des livres à Noël alors qu’on n’a pas fini les précédents !

Ce n’est ni la couverture (bien qu’elle soit superbe), ni le résumé (assez obscur) qui m’ont spécialement attiré vers ce livre à la base. Ce sont les premières lignes. Jeanne-A Debats a vraiment une belle plume, et même si j’ai trouvé son écriture moins particulière qu’elle ne l’était dans la Vieille anglaise et le continent, il ne m’a fallu que quelques phrases pour être happée dans l’histoire.

Parlons-en d’ailleurs de l’histoire… Nous sommes dans un futur relativement proche (les années 2200 je dirais, bien que j’ai plus de date exacte en tête), sur une Terre en bien mauvais état : polluée à l’extrême, la plupart des animaux et des plantes en ont disparu…

Dans ce contexte sinistre est apparu la Plaie : certaines personnes développent des dons étranges en rapport avec la nature (certains contrôlent un élément, d’autres peuvent créer et contrôler des animaux ou des plantes), on les appelle les Plaguers.

Comme dans toute bonne vieille société humaine, ils sont très mal vus et dès que leur don se manifeste, ils sont immédiatement repérés et enfermés dans des Réserves, coupées du monde. C’est ce qui arrive à notre narrateur, un lycéen fils d’homme politique qui fait jaillir de l’eau partout où il passe, et à Illya (une fille qui a subi un changement de sexe pour échapper à sa plaie, sauf que ça n’a pas marché et qu’elle le vit très mal) qui est envoyée en Réserve en même temps que lui.

Tout ça est un peu compliqué, mais l’auteure prend son temps pour l’expliquer et nous faire visiter son étrange futur. J’avoue être tombée assez vite sous le charme de cet univers car l’histoire se déroule sur Paris, et c’est assez marrant de découvrir cette extrapolation sur le futur de la ville.

Et puis il y a l’étrange havre de paix qu’est la Réserve, les dons des Plaguers (qui font plutôt rêver, je l’avoue) et leurs évolutions, la rencontre des différents habitants de la réserve (une belle galerie de personnages tous très vivants, et dont les relations sont touchantes et pleines d’humour), et le héros qui apprend et grandit (murit ?) au cours de l’histoire, tout en pataugeant du côté sentimental.

Oui je dis le héros, il a un prénom, mais sauf erreur de ma part (ce qui n’est pas impossible), il faut attendre à peu près trente pages pour le connaitre, du coup je ne l’ai même pas enregistré au premier abord ! En plus avec sa copine Illya dont il parle toujours au féminin alors que les autres parlent d’elle au masculin, j’étais tellement confuse au début que je ne savais même pas si notre narrateur était un homme ou une femme !

Mais je m’égare…J’ai beaucoup aimé ce roman qui m’a happé de la première à la dernière page. C’est un texte assez atypique que j’aurais du mal à qualifier ou à rentrer dans une case, mais j’ai apprécié l’ambiance, l’univers, les personnages, l’histoire qui prend son temps… Plaguers est un très beau texte donc, plein de bonnes idées.

La conclusion est un peu étrange, mais à y repenser trois semaines plus tard, je la trouve plutôt judicieuse. Je l’ai lu un peu trop vite et il y a un peu trop longtemps pour développer un peu plus mon propos, mais vous l’aurez compris, c’est un chouette bouquin qui ne méritait pas de prendre autant la poussière !

CITRIQ

5 commentaires:

Val a dit…

Plaguers est toujours dans ma liste de livres à lire... Il faut absolument que je me le procure pour me faire ma propre idée :)

Vert a dit…

Je t'y invite grandement ^^

Julien le Naufragé a dit…

A propos de poussières, cela fait un an qu'il attend sagement que je le sorte de ma PàL pour le lire. Va quand même falloir que je lui trouve un créneau spatio-temporel... Avec tout ce que j'ai envie de lire pfff. La vie est dure quand même ;-)

Vert a dit…

On n'a pas idée à quel point il est difficile de gérer son agenda lecture, pire qu'un agenda de ministre ;)

Julien le Naufragé a dit…

Tout à fait d'accord! ;-)